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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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15 mars 1846

15 mars [1846], dimanche matin, 10 h. 

Bonjour mon petit Toto bien aimé, bonjour mon cher amour adoré, bonjour mon Toto. Je t’aime et toi ? As-tu retrouvé le papier égaré ? J’espère que oui. Rien n’est plus triste que de savoir combien tu travailles si ce n’est de savoir que tu as perdu le fruit de ton travail sans profit pour personne. Quant à moi je suis sûre que ce n’est pas chez moi que tu l’as perdu parce que j’ai un soin minutieux de tout ce qui est papier et plus encore de ce qui est ton travail. Peut-être est-il resté dans une poche de tes habits ? Tu devrais les fouiller tous pour en avoir le cœur net. Je serais bien contente si tu le retrouvais, pauvre adoré. Je t’admire autant dans ton courage surhumain que dans tes œuvres sublimes. C’est ce qui me fait attacher autant d’importance à la moindre parcelle de ce que tu écris. Jour Toto, jour mon cher petit Toto, je t’adore. Ma fille est partie chez Varin, Cocotte est dans le jardin qui braille à cœur joie. Fouyou dort et Suzanne brait. Moi je te gribouille mes tendres niaiseries. Tu vois que la maison est en pleine activité au-dehors comme au-dedans. Que fais-tu, toi, mon cher petit homme chéri ? Penses-tu à venir bientôt auprès de ta pauvre Juju ? Dans l’espoir que oui je vais faire ta tisane tout de suite. Je t’aime.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16362, f. 267-268
Transcription d’Audrey Vala assistée de Florence Naugrette

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