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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 7 oct[obre 18]78, lundi matin, 6 h.

Hélas, mon grand bien-aimé, nous sommes trahis par le beau temps, lequel, évidemment, va déci[der] notre cher ami Paul Meurice et ses trois charmantes filles à partir ce matin [1]. Ça a beaua avoir été prévu hier soir, je n’en suis pas moins désappointéeb et je sens que tu le seras autant que moi, ce qui ne diminue pas mon regret, au contraire. Heureusement que nous le retrouverons bientôt à Paris [2] où son incomparable dévouement te prépare une vie douce, tranquille, nécessaire à ta santé et à ta gloire, et tout à fait rassurante pour ta famille, pour tes amis et pour moi qui s[uis  ?] tout cela à la fois par l[e  ?] cœur et par l’âme. Je vais envoyer tout à l’heure savoir comment tu as passé la nuit et ce qu’ils ont décidé quant à leur départ aujourd’hui. En attendant, je t’envoie dans un sourire et dans un baiser toutes mes tendresses et toute mon adoration. Sois béni.

Monsieur
Victor Hugo
Hauteville House

Syracuse
Transcription de Gérard Pouchain
[Barnett et Pouchain]

a) « Ça beau ».
b) « désapointée ».

Notes

[1Paul Meurice était arrivé à Guernesey avec ses trois filles le 25 septembre. « Il doit partir ce matin même avec ses trois charmantes filles, si le mauvais temps ne les effraie pas trop. » (Lettre de Juliette Drouet à son neveu Louis Koch, 7 octobre 1878, Juliette Drouet – Lettres familiales, p. 410.)

[2Paul Meurice prépare l’aménagement de l’hôtel situé 130, avenue d’Eylau, où Victor Hugo passera ses dernières années.

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