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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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19 mai 1878

Paris, 19 mai [18]78, dimanche, midi ¾

Je te donne mon bonjour le plus tendre et le plus crâne, aussi, mon cher bien-aimé, parce que je t’adore et que je vais beaucoup mieux depuis hier. Ma joie serait complètea si je pouvais espérer que tu vas venir déjeuner avec nous tout à l’heure. Malheureusement ça n’est guère probable avec tes habitudes de travail prolongé au-delà de la patience de tous les autres estomacs que le tien qui ne te demande jamais rien. À ce propos, il est venu une lettre de Marcère [1] qui te remercie d’une façon tout à fait courtoise de l’occasion que tu lui as fournieb d’être utile à cet excellent Rivet. Je voudrais bien que l’honnête et dévoué Bardoux pût en dire et en faire autant mais je crois que les difficultés sont plus grandes pour lui que pour les autres à bonne volonté égale. Enfin espérons et attendons avec confiance. Une lettre d’About qui te remercie d’avoir permis qu’il vînt dîner chez toi demain au lieu d’aujourd’hui et enfin une lettre du terrible Barodet [2] très douce, très déférente et très respectueuse pour ta personne et pour tes opinions et brochant sur le tout mon amour, mon admiration et mon adoration pour toi. La bonne sainte Julie se recommande à ton souvenir mardi 21 [3].

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 131
Transcription de Chantal Brière

a) « complette ».
b) « fourni ».

Notes

[1Émile de Marcère est alors ministre de l’Intérieur.

[2Désiré Barodet, député de la Seine. Ses discours à l’Assemblée étaient spectaculaires.

[3Le 21 mai est le jour de la fête de Juliette.

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