Paris, 10 août [18]77, vendredi matin, 11 h.
Chaque jour amène sa pluie et son soleil aussi, c’est pourquoi, mon cher petit homme, si tu n’es pas trop retenu par ton travail tantôt, je te prierai de me faire sortir entre deux averses ou deux coups de soleil, à ton choix, parce que je crève du besoin de t’aimer entre quatre zyeux et du besoin de respirer un peu d’air frais. Bien tendu sans aucun préjudice de ton travail. Autre guitare, nous aurons tout le ménage d’en-haut à dîner ce soir. Quel bonheur !!! Y compris le bonhomme Robelin. Tu pourras lui demander, dîner mangeant, s’il a une chambre, et tout ce qu’il faut pour s’y asseoir et pour y dormir, à prêter à Mme Chenay [1] ; et, dans le cas contraire, faire arranger à l’intention de ta petite belle-sœur la chambre d’en-haut. Il me semble que cela doit être possible. Cela fera plaisir à tout le monde et c’est juste. Je te souris, je t’adore, je te bénis.
BnF, Mss, NAF 16398, f. 216
Transcription de Guy Rosa