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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 13 octobre [18]73, lundi matin, 9 h.

Bonjour, mon cher adoré, bonjour, comment la nuit ? J’attends le retour de la pauvre Mariette pour savoir si je peux m’en réjouir ou te plaindre. D’ici là, je souris d’un côté au mauvais temps en pensant à la recette de Marie Tudor ce soir, et je grogne de l’autre en pensant à ton passus omnibus de tantôt que tu ne pourras pas faire sous la pluie, si elle continue de tomber comme à présent. Mais, quoi qu’il arrive de ces deux côtés-là, pluie ou beau temps, j’ai le cœur rempli d’un amour ineffable et radieux qui va de toi à Dieu et de Dieu à toi comme un encens et comme une prière. Je vous adore et je vous bénis tous les deux avec toute mon âme. J’espère que tu trouveras ton Petit Victor mieux encore aujourd’hui qu’avant-hier. Quant à Petit Georges et à Petite Jeanne, il est impossible d’être plus splendide de santé et de beauté qu’ils le sont en ce moment, et plus charmants et plus heureux aussi. Donc, mon cher Petit Grand Papapa, sois heureux à ton tour, mon généreux grand homme, pour que je partage et reflète ton bonheur.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 289
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

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