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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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28 février 1877

Paris, 28 février [18]77, mercredi matin, 10 h. ½

Victoire gagnée, mon cher bien-aimé, tu as enfin passé une vraie bonne nuit, du moins Mariette l’affirme. De mon côté, mon grand petit homme, j’ai suivi ton exemple instinctivement en dormant de toutes mes forces toute la nuit. Le ciel lui-même semble s’être bien reposé de ses heures de pluie ; il a le teint clair et vermillonnant de la santé, tout à fait réjouissant ; puisse-t-il le garder longtemps, c’est ce que je lui souhaite ainsi qu’à toi. Tu trouveras tantôt quand tu viendras déjeuner un tas de lettres dont quelques unes très intéressantes ; plus une grande élégie à moi adressée par ce pauvre Montrosier qui n’a pas encore ton livre malgré sa réclamation au Rappel. On le renvoie à toi et c’est moi qu’il implore pour te supplier de le lui donner tout de suite. Je lui ai fait dire que je ne te verrai pas avant cet après-midi et que je ne pouvais rien lui promettre d’ici là. Il demande encore l’exécution d’une promesse antérieure que tu lui aurais faite d’un dessin à la plume et d’un autographe pour le mois de mars. À toi de te tirer de toutes ces promesses compromettantes. Moi, je me borne pour toute exigence à être aimée de toi comme je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 62
Transcription de Guy Rosa

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