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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 20 janvier [18]77, samedi soir, 5 h.

C’est bien beau ce que nous venons de collationner, le citoyen Lesclide et moi ; mais c’est grand dommage que ce soit si court. Une autre fois il faudra nous en donner beaucoup, beaucoup, beaucoup ; et ce ne sera pas encore assez pour notre admiration inextinguible.
Je te recommande sérieusement, mon cher petit bien-aimé, de ne pas te faire tremper jusqu’aux os ce soir en t’obstinant à rester par cette pluie sur l’omnibus au lieu d’entrer dedans comme un simple mortel sujet au choriza et aux rhumatismes comme tous les autres, et au risque même de n’être plus, un gribouille de génie remplaçant le riflard par la gouttière. Mais, hélas ! je crains bien que mes recommandations ne t’arrivent qu’à vau-l’eau et qu’elles te seront inutiles. Mais comme il n’est pas en mon pouvoir de rester indifférente à tout ce qui peut t’être nuisible, je lâche la bride à ma sollicitude, dût-elle ne servir à rien. Je serai bien contente si tu me reviens sain, sauf et sec des pieds à la tête ce soir, me réservant de t’inonder à moi seule de tendresse, d’admiration et d’adoration.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 21
Transcription de Guy Rosa

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