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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 5 janvier 1880, lundi midi ¼

Au moment de mettre mon gribouillis au galop, je me souviens que c’est aujourd’hui jour d’argent et lundi jour de blanchissage. Double raison pour te faire penser à me donner un fort or [1] si tu ne veux pas que je m’arrière [2] dans ma comptabilité et que je fasse des dettes. J’y cours… Me voici revenue et j’achève haletante cette pauvre restitus qui n’en peut mais [3] dans ce hourvaria [4] du ménage, du blanchissage, de tout le diable et son train, et de ton auguste famille qui me fait savoir il y a un moment qu’elle ne dînera pas avec nous ce soir, ce que voyant, j’envoie chez les bons Lesclide, sûre d’avance qu’ils seront très heureux de profiter de cette lacune à notre table de famille. Je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16401, f. 8
Transcription de Blandine Bourdy et Claire Josselin

a) « ourvari ».

Notes

[1Qui est en quelque excès sur la juste mesure. (Dictionnaire de Littré)

[2Rester, demeurer en arrière. (Littré)

[3« Mais » est mis ici pour « magis » (latin), « n’en pouvoir mais » signifie alors « n’en pouvoir plus ». (Littré)

[4D’abord terme de vénerie désignant le cri des chasseurs, il prend au XVIIe siècle le sens de « grand tumulte » (Dictionnaire Historique de la Langue Française d’Alain Rey)

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