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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 2 mai 1859, lundi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher adoré ; bonjour et amour averse pour lutter avec les cataractes du Père Éternel. Nous voici au mois de mai, c’est-à-dire presque aua point culminant des plus longs jours, sans avoir pu en profiter au dedans ni au dehors. Car comment sortir de son lit le matin par ce temps froid et sombre et comment se promener (en eût-onb le temps) par ce déluge incessant ? Je m’en plains beaucoup pour toi, à qui la promenade est nécessaire, et un peu pour moi dont la vue est à peu près éteinte le soir et qui n’a que le jour pour se rattraperc. Tout cela n’est pas gai, QUOIQUE j’aie perdu trente-deux sous et demi hier au soir. Sans COMPTER que je m’aperçois que JE PERDS SUR LA QUANTITÉ. C’est drôle, mais c’est comme cela, peut-être parce que c’est moi ; un autre y trouverait peut-être du BÉNEF, qui sait ? J’entrevois un avenir prochain de clef sous la porte, pour peu que ma PROSPÉRITÉ augmente dans les mêmes proportions. En attendant, je vous aime à cœur ouvert et rubis sur l’âme et je vous baise au comptant.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16380, f. 116
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « presqu’au ».
b) « eu-t-on ».
c) « rattrapper ».

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