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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 janvier 1859, lundi, 8 h. ½ du m[atin]

Bonjour, mon bien cher bien-aimé, bonjour tout court car je m’aperçois que tous les superlatifs du monde, loin d’exprimer mon amour tout entier, ne servent qu’à le diminuer. Je voudrais savoir si tu as passé une bonne nuit, mon pauvre petit homme ; et, à ce sujet, voici l’opinion du docteur : les bains de mer pris pas trop chauds ne peuvent que te faire beaucoup de bien. Pour plus de précaution, tu mettrais sur ta tête, ou plutôt sur ton front, une compresse d’eau fraîche tout le temps de ton séjour dans le bain, que tu peux prolonger une heure et plus si cela te convient, et en prendre un et deux par semaine si cela te plaît ; car, pris très peu chauds et avec la précaution que je t’indique, ils ne peuvent te faire aucun mal, AU CONTRAIRE. Voilà ce que m’a dit hier le docteur. Quant à Marquand, il ne veut pas que tu paies rien à Bichard [1] sous aucun prétexte. Je n’ai jamais vu un homme plus indigné et plus contristé et plus confus que ce brave homme-là quand je lui ai montré la quittance du susdit Bichard. Du reste, tu verras ce que tu veux lui dire à ce sujet. Quant à moi, ma commission est faite et d’ailleurs il ne me reste plus que la place de mes tendresses que je te donne en bloc dans un baiser.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 15
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Bichard : imprimeur de Victor Hugo.

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