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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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18 juin 1872

Paris, 18 juin [18]72, mardi matin

Bonjour, mon bien-aimé, bonjour avec tout mon cœur et toute mon âme. Comment as-tu passé la nuit, mon grand petit homme ? Cette question, par trop matinale peut-être, je te la fais avec d’autant moins de discrétion que j’espère que tu dors encore. Quant à moi je ne sais où me fourrer pour trouver un peu de fraicheur et de repos. Jamais je n’ai été aussi suante, aussi souffrante et aussi collante que ce matin. Cependant je m’efforce de faire bonne contenance en m’appuyant sur mon amour qu’aucune influence barométrique n’entame et je t’aime plus ardemment que toutes les fournaises de la terre et du ciel. Cela a été très bien hier, si ce n’est que le dîner était un peu court. J’avais tablé sur huit et nous étions onze, tous plus dévorants les uns que les autres. Enfin, à cela près, tout le monde était ravi, ébloui et subjugué par ta parole si douce, si rayonnante et si honnête. Ulbach seul croyait de son devoir de poser pour l’opposition à outrance devant les Houssaye, devant Saint-Victor, devant Montrosier et tutti quanti politique et littéraire qui t’admiraient et qui t’approuvaient. Moi, je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 172
Transcription de Guy Rosa


[18 juin 1872]

Bonjour, cher grand Monsieure, pensez à inviter M. Lockroy pour demain mercredi sans oublier MM. P. Meurice et Vacquerie.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 173
Transcription de Guy Rosa

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