Guernesey, 19 juillet, [18]70, mardi, 8 h. du matin
Je viens d’embrasser Papapa sur les joues de Petit Georges, ce qui m’a enlevé tout de suite la fatigue de ma mauvaise nuit. Je sais que Papapa et ses deux ravissants petits enfants [1] ont bien dormi, ce qui me remplit le cœur de joie. La bonne Suzanne aussi a bien dormi et ne se ressent presque plus ce matin de ses horribles douleurs d’hier. Seulement, comme voilà une dizaine de jours qu’elle a ces alternatives de mieux et de pire, je crains que cela ne recommence encore. Enfin, pour le moment, tout va bien, tu es heureux et tes chers enfants aussi, je remercie Dieu. Je fais déjà mes préparatifs pour midi, tâche de ton côté d’être prêta [2]. Je t’aime. Je t’adore.
BnF, Mss, NAF 16391, f. 196
Transcription de Anne-Estelle Baco assistée de Florence Naugrette
a) « près ».