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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 avril [18]70, mercredi matin, 6 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé adoré, bonjour, santé, bonheur et amour voilà ce que t’offre mon cœur ce matin. Comment as-tu passé la nuit ? Aussi bonne que la mienne, n’est-ce pas ? Je veux m’en faire l’illusion jusqu’à ce que tu me dises toi-même ce qui en est. Je vois avec plaisir que les Duverdier auront une belle traversée ce matin. Il est impossible de trouver un temps plus clair, une mer plus belle et un soleil plus radieux. Puisqu’ils sont décidés à s’en aller on ne peut rien leur désirer de mieux. J’espère que Môsieur le Petit ne sera pas moins favorisé que ces aimables gens. Seulement il ne devrait pas trop tarder à se mettre en route. Il me semble que je t’ai entendu dire hier que tu avais écrit pour le presser. Si cela est, tant mieux nous aurons bientôt de bonnes nouvelles. D’ici-là nous tâcherons de prendre patience avec de bonnes et ravissantes promenades dans NOTRE ILE. A partir de mercredi prochain je serai tous les jours à ta disposition. Je ne le pourrai pas auparavant à cause du nettoyage à fond de ma maison et du dîner [de] Marquand et de Putron mardi prochain ; après quoi je me reposerai dans la joie et le bonheur de vivre à tes côtés en plein air et en plein cœur. Je te baise à feu et à sang.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 104

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette


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