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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Danièle Gasiglia-Laster, Moi, j’avais son amour / Juliette Drouet et Victor Hugo, 2008-2009

Pièce de Danièle Gasiglia-Laster, mise en scène de Vincent Auvet, avec Laurence Colussi (Marianne, Juliette), Michel Miramont (Julien, Victor). Décor de Cécile Ramiéri.

Pièce créée le 1er février 2008 au Centre socioculturel Madeleine Rebérioux de Créteil ; reprise les 2, 3, 11, 15, 17, 19, 20, 22, 24, 29 février 2008 au Théâtre Darius Milhaud à Paris ; et, dans une traduction italienne de l’Alliance française d’Avellino, mise en scène par Tiziana Masucci, avec Fiorella Zullo (Marianne, Juliette), Roberto Tucci (Julien, Victor) le 13 mars 2009 à l’Auditorium du Centre social Samantha della Porta, à Avellino, pour trois représentations.

Présentation de la pièce par Danièle Gasiglia-Laster :

« Deux comédiens se retrouvent pour répéter les rôles de Juliette Drouet et de Victor Hugo. Les deux acteurs s’affrontent et se disputent pour se cacher mutuellement l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Ils se défendent aussi de toute identification à leurs personnages, alors qu’ils en adoptent par moments les points de vue. Ils ne se doutent pas que Juliette et Victor leur réservent une surprise…

Cette pièce propose un regard original sur les liens qui unirent Victor Hugo et Juliette Drouet pendant cinquante ans : en allant au-delà des idées reçues qui font de Victor Hugo un homme à femmes, sans scrupules, et de Juliette une pauvre victime résignée. L’œuvre mêle scènes intimes, déboires professionnels de l’actrice que fut Juliette, et scènes politiques. Elle ne s’inspire pas seulement de la Correspondance des deux amants mais utilise aussi d’autres documents, notamment les récits par Juliette et Victor du coup d’État de Louis Bonaparte et des jours terrifiants qui ont suivi.

Julien et Marianne s’aiment comme se sont aimés ceux dont ils interprètent les rôles mais d’une autre façon : les rapports entre hommes et femmes ne sont plus les mêmes. Pourtant, leur rencontre avec ces deux amants célèbres les changera à jamais. La pièce remet donc en question la frontière bien fragile entre prise de distance et identification, l’acteur ne pouvant tout à fait échapper à l’une ni à l’autre. Les interruptions du dialogue du XIXe siècle, instaurent une rupture de ton qui permet un certain recul, empêchent la pièce de tomber dans un pathos trop appuyé – par exemple au moment de la mort de Léopoldine –, ou de tourner au vaudeville – quand Juliette reçoit les lettres de Léonie et que son amant la surprend avec ces lettres. Convié à une mise en abyme aussi savoureuse qu’ingénieuse – théâtre dans le théâtre, double histoire d’amour – le spectateur est tour à tour amusé par la verve de Juliette et par le franc-parler de Marianne, ému par ces deux histoires d’amour, troublantes et attendrissantes chacune à leur manière.

En prenant comme fil dramatique les scènes clés qui ont jalonné la liaison de Victor Hugo avec Juliette Drouet avant la grande période de l’exil et au tout début de cet exil, la pièce nous rend très proches d’eux mais suggère aussi ce qui nous en sépare. »

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