Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1870 > Février > 8

Guernesey, 8 février [18]70, mardi, 8 h. du m[atin]

Cher adoré, il me semble impossible qu’il n’y ait pas encore aujourd’hui d’excellentissimes bonnes nouvelles de ta Lucrèce [1]. Le temps est si doux, le soleil si bon et mon cœur si radieux et si plein d’adoration pour Dieu et pour toi que je me sens pleine de confiance, d’espérance et de sérénité au sujet de cette prodigieuse pièce. Je crois que tu pourras faire une very good passus tantôt sans aucune espèce de préoccupationsa grimaudes [2] ou sérieuses. Bientôt aussi je compte te demander de m’admettre à tes promenades dont je suis privée depuis si longtemps par le bonhomme hiver et par son auguste famille pluie et vent. En attendant je te souris dans un baiser et je te donne ce que j’ai de meilleur en moi : l’amour.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 39

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

a) « préocupations ».

Notes

[1Lucrèce Borgia, reprise le 2 février à la Porte-Saint-Martin à la date anniversaire de sa création en 1833.


[2Grimaud : d’humeur chagrine, maussade.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne