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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 29 août [18]68, samedi matin, 7 h.

Quel que soit le besoin ardent que j’aia de te revoir après cette longue et pénible journée d’hier, mon pauvre bien-aimé, je contiens mon impatience dans l’espoir que tu auras pris un peu de repos cette nuit pour ne pas ajouter fatigue sur fatigue. Je ne t’attends donc pas avant dix ou onze heures, d’après ce que Mme Berru m’a dit hier sur les heures d’arrivages de Paris. Pauvre cher bien-aimé, comment as-tu supporté cette douloureuse séparation ? Que s’est-il passé ? Je n’ose pas y penser. Comment sont tes pauvres enfants ? J’ai le cœur abîmé de tendresse et de tristesse. J’aurais besoin de vous tenir tous serrés sur mon cœur. Je vous aime, je vous aime, je vous aime. J’ai passé la soirée chez Mme Berru qui n’a pas tarib dans son admiration sur ta noble et sainte femme et sur toi. Tout cela mouillé de larmes de regret et de pitié pour ta douleur auxquellesc je mêlais les miennes. Mon pauvre bien-aimé, je t’adore. Aie courage, je t’en supplie.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 239
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « que j’aie ».
b) « tarie ».
c) « auxquels ».

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