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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 7 février [18]68, vendredi matin, 8 h.

Il faut que ton passage sur ton toit ait la rapidité de l’éclair pour que je le manque presque toujours malgré ma surveillance active. Aujourd’hui encore tu m’as échappé le temps de cligner l’œil seulement. Je me console, comme on fait de nécessité vertu, en pensant que tu as bien dormi et que tu m’aimes comme je t’aime, je t’aime, je t’aime. Je t’aime avec ce que j’ai de plus honnête, de plus grand, de plus tendre et de plus sacré dans le cœur et dans l’âme. Je suis bien heureuse de savoir que ta chère femme va de mieux en mieux et j’espère que le petit Georges achèvera de la guérir. Cette cure est digne de ce ravissant petit magicien et je suis sûre qu’il ne la manquera pas dès qu’il l’aura entreprise. Ce qui n’empêche pas le docteur Axenfelda de collaborer utilement de son côté à rendre la santé à ton admirable et sainte femme. La saison elle-même peut contribuer pour sa part à cette guérison si ardemment souhaitée. Il faut que vous soyez tous heureux et bien portants pour que mon bonheur n’aitb rien, rien à désirer. En attendant, je te bénis et je t’adore.

J.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 37
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « Axensfelds ».
b) « mon bonheur n’aie ».

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