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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 22 juillet 1881, vendredi midi

Cher bien-aimé, il n’y a pas de bonne fête sans lendemain, dit la sagesse des nations, et surtout des particuliers comme toi [1]. C’est pourquoi je te souhaite à nouveau tout ce que tu peux désirer de bonheur et tout ce que la nature et la volonté de Dieu permettronta d’ajouter encore d’années à ta glorieuse vie, afin que le monde puisse t’admirer, te vénérer et t’adorer encore longtemps sur cette terre. Ton Georges et ta Jeanne avaientb encore ce matin le reste de l’ivresse de la fête d’hier [2] au point que j’ai dû les avertir de la modérer en chantant moins haut et en dansant moins fort pour ne pas troubler ton sommeil, ce qu’ils ont fait tout de suite, ces chers enfants, car ils t’aiment bien. Je vais aller voir séance tenante où tu en es de ton lever et comment tu te portes. Mme Lockroy me fait dire à l’instant qu’elle est descendue, ce qui m’oblige à brusquer mon gribouillage en le barbouillant à boc et à bac [3] de toutes [ ?]c que j’ai dans l’esprit et dans le cœur.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 166
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « permettra ».
b) « avait. »
c) Juliette omet la suite.

Notes

[1C’était la saint Victor la veille.

[2Juliette écrivait la veille qu’ils seraient quatorze pour le dîner.

[3Est-ce un jeu de mots associant deux moyens de transport, le « boc » (voiture à chevaux ressemblant au tilbury) et le « bac » (bateau servant à relier les deux rives d’une rivière) ?

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