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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 21 octobre [18]79, mardi matin, 8 h.

Puisque tu as passé une bonne nuit, mon doux adoré, je n’ai pas le droit de me plaindre de la mienne et je la fiche aux orties séance tenante et avec joie. Le temps, d’ailleurs, s’est remis au beau et si tu le trouvesa bon nous sortirons tout de suite après déjeuner.
Il va falloir que j’écrive aujourd’hui pour du charbon de terre, peut-être ferions-nous bien de demander tout de suite notre provision de bois et de margotinsb [1], bien qu’il en reste encore un peu en cave. Tu décideras toi-même tantôt de l’opportunité de la chose. Il serait utile aussi d’acheter dès à présent les deux édredons puisque tu es décidé à cette dépense. Nous en profiterions tout de suite, ce qui serait assez moëlleux. Enfin, mon cher petit homme, je ne veux, comme toujours, ne faire que ce qui te plaît et ce que tu crois nécessaire. Pourvu que tu m’aimes je fais bon marché de tout.
Je te souris et je te bénis de toute mon âme.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 253
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « trouve ».
b) « margottins ».

Notes

[1Fagot de petites planches de bois employé pour allumer un feu. Juliette avait déjà commandé deux-cents margotins le 29 mai 1879.

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