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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 14 juillet 1862, lundi, 8 h. du matin.

Bonjour, mon cher petit homme, bonjour et amour. Comment as-tu passé la nuit, mon pauvre tiraillé ? Je crains que tu n’aies eu encore beaucoup d’insomnie dont, hélas ! je dois revendiquer la plus grande part. Mon pauvre adoré, pardonne-moi et surtout ne souffre pas et ne sois pas triste. Dis-moi ce que je peux faire pour cela et je le ferai de toutes les forces de mon cœur et de mon corps et de toute mon âme. Je donnerais tout au monde pour que tu sois sorti de cette phase tourmentée et douloureuse dans laquelle tu te trouves ; malheureusement, je sens que je ne peux rien que t’aimer et te plaindre et c’est ce que je fais avec adoration et tristesse. Il est impossible pourtant que cette situation pénible continue et j’espère que bientôt un sentiment de tendresse et de raison rapprochera toutes ces chères aimées de ton cœur et les jettera dans tes bras tout grands ouverts pour les recevoir. En attendant, je baise tes chers petits pieds avec dévotion et avec vénération.

Juliette

BNF, Mss, NAF 16383, f. 179
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

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