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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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25 mars 1882

Paris, 25 mars, samedi matin, 7 h. ½

Je ne serais qu’à demi contente de ma nuit, mon cher adoré, s’il manquait quelque chose à l’excellence de la tienne ; mais d’après ce que j’ai pu constater, je crois que tu as beaucoup mieux dormi que la nuit dernière et j’en fais ma joie ce matin ce qui ne m’empêche pas d’avoir une certaine inquiétude sur ta nuit de demain [1]. J’ai peur qu’une si grande fatigue ne te rende malade surtout avec le grand froid qu’il fait pendant les nuits en ce moment-ci. Je voudrais être à lundi pour être bien sûre qu’il ne t’est rien arrivé de fâcheux pendant cette nuit d’ovations et de réjouissances en l’honneur de ta gloire et de ta personne. En attendant, je fais de nécessité vertu en ne te tourmentant pas de ma crainte exagérée, je l’espère. Autre chose moins dangereuse, mais moins amusante, est la réunion dans les bureaux au Sénat à une heure aujourd’hui et séance publique à deux heures. Heureusement qu’il fait très beau et que cela peut tenir lieu de promenade. Aussi je ne te plains pas et moi encore moins si je suis avec toi.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 37
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

Notes

[1Le lendemain, dimanche 26 mars, Victor Hugo doit présider le banquet organisé à minuit au Grand Hôtel pour fêter la centième représentation de Quatre-Vingt Treize.

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