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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1834 > BnF, Mss, NAF 16322, f. 277-278

7 h. du soir, lundi

On me monte à présent ta lettre. J’attends le commissionnaire que j’ai envoyéa au nom de Mme Kraft – Tout cela n’empêche pas que je ne sois dans une inquiétude mortelle – Depuis que tu m’as quittéeb, les plus tristes pressentiments se sont déchiréc mon cœur – J’ai bien besoin de t’avoir là sur mon cœur, ta bouche sur mes lèvres, pour me livrer à la joie – et à la sécurité. Malgré tout le besoin que j’ai de te voir, je ne voudrais pas que tu fisses d’imprudence – Soigne-toid avant tout – Ne prolonge pas par ta faute tes souffrances – Ne songe pas aux miennes dans cette circonstancee – je saurai bien les supporter. Il n’y a que les tiennes qui me fassentf mourir.
Je viens de me lever. J’ai été et suis encore très malade. J’ai eu des cataplasmes toute la journée – Je ne sens pas que ça m’ait soulagéeg – mais j’attribue cette opiniâtreté à l’inquiétude où je suis sur toi – Dépêche-toi donc de NOUS GUÉRIR –
Je t’aime, je t’adore, je ne partirai pas.

Juliette.

[Adresse]
Pr mon pauvre malade adoré

BnF, Mss, NAF 16322, f. 277-278
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « envoyée ».
b) « quitté ».
c) « se sont déchirés ».
d) « soignes-toi ».
e) « circonstances ».
f) « fasses ».
g) « ça m’ait soulagé ».

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