Mardi 24 juin 1834a
Vous avez interrompu par un malentendu absurde le cours d’une belle et heureuse journée. Ceci est d’autant plus fâcheux que dans le moment où vous étiez le plus injuste envers moi – moi j’étais tout amour pour vous. Dans le moment où vous suspectiez ma loyauté, j’étais le plus sincèrement du monde fière et glorieuse de vous appartenir. Je devrais être fâchée contre vous d’avoir gâtéb ma belle journée, mais je vous aime, et je ne suis que triste de n’être pas comprise toujours et dans toutes les occasions de la vie par vous que j’aime plus qu’un homme.
Juliette
[Adresse]
Pr vous
Mardi 24 juin 1834
Montmartre – Claude Gueux [1]
Les deux arbres –
BnF, Mss, NAF 16322, f. 153-154
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Souchon]
a) Date rajoutée sur le manuscrit d’une main différente de celle de Juliette.
b) « gâter ».