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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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1er mars [1850], vendredi après-midi, 2 h.

Je t’attends, mon petit homme, ce qui n’est pas nouveau pour moi. Je t’espère, ce qui est plus consolant. Tâche de ne pas me faire croquer le marmot [1] trop longtemps car je n’ai pas fait allumer de feu dans la pensée que tu vas venir bientôt.
[…] [2] [N’est-ce pas aujourd’hui que ton fils [3] tire à la conscription ? Si cela était il est probable que tu resteras chez toi jusqu’au moment où il rapportera son] no de la mairie. Pourvu qu’il ait le bon esprit de tirer] le no 1, il en est fort capable et je lui en fais d’avance mon compliment. Voime, voime, mais je suis sûre que tu aimerais mieux les trois portières chinoises. Tu es si difficile à contenter, toi. Quant à moi, ce que je préfère à tous les bric-à-brac même au no de Toto, c’est votre cœur, ce qui est bien autrement fantastique que toutes les chinoises et les bonnes chances du monde.

Juliette

Collection particulière
Transcription de Florence Naugrette

Notes

[1Croquer le marmot : attendre en vain.

[2Les pages 2 et 3 ne figurent pas sur l’annonce de vente où cette lettre est mentionnée, consultée le 12 avril 2015. Le passage suivant entre crochets est repris de ce catalogue, qui mentionne auparavant une allusion à Mme de Montferrier.

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