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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 sept[embre 18]78, mardi matin, 7 h.

Ne te réveille pas, mon grand bien-aimé, et laisse mon âme se poser discrètement sur la tienne pendant que tu dors. J’espère que tu as passé une bonne nuit et que la journée aujourd’hui te sera douce et heureuse en toute chose. Je te demande la permission de te prier de faire une infraction à tes habitudes de te laisser conduire d’après l’inspiration plus ou moins intelligente du cocher qui te mène à la promenade, au moins pendant le temps que Saint-Victor passera chez toi. La superbe indifférence que tu apportes dans le choix de tes promenades, quand elles te sont tout à fait personnelles, n’a rien de désobligeant pour personne, mais elle peut sembler peu aimable pour tes hôtes. Je te demande pardon de mon outrecuidante immixtiona en faveur de ma bonne intention qui est que tu sois toujours le plus charmant, le plus courtois et le plus exquis des hommes, comme tu en es le plus cordial, le plus généreux et le plus grand, le plus admiré, le plus vénéré et le plus adoré par moi.

Adresse :
Monsieur
Victor Hugo
Hauteville House

Syracuse
Transcription Gérard Pouchain
[Barnett, Pouchain]

a) « imixion ».

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