Paris, 3 août [18]77, vendredi midi ¾
Tu proposes, mon grand bien-aimé, et madame Lockroy dispose ; ce qui fait que nous voilà, toi, moi et nos pauvres servardes, privés de la petite soirée de bonheur et de repos que tu nous avais destinée à nous et à elles. De là un peu de tristesse pour moi et un grand désappointement pour le personnel. Tout cela fait au nom de la santé de Petit Georges, ce qui m’oblige à ne pas regimber contre ce veto peut-être motivé. Nous dînerons donc ici ce soir, ce qui n’est pas une trop dure extrémité pour nous, surtout si nos gens de là-Hauta veulent bien nous honorer de leur présence [1]. En attendant qu’ils en décident, moi je t’adore immuablement. Tel est mon bon plaisir.
BnF, Mss, NAF 16398, f. 209
Transcription de Guy Rosa
a) La majuscule est volontaire.