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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 décembre 1857, dimanche matin, 11 h. ½

Je suis toujours à mon poste d’observation, mon cher petit homme, pour tâcher de vous entrevoir peu ou prou mais jusqu’à présent je ne vois que votre jardin qui verdoie et votre fenêtre qui poudroie à travers la brume [1]. J’espère que vous avez passé une bonne nuit et que vous êtes un être parfaitement gaillard et heureux ce matin, ce dont je vous félicite et me réjouis de confiance. En attendant votre visite je viens de modifier un peu l’aspect de mon rocher de [Saint Malo  ?]. J’espère que votre [illis.] ne trouvera plus rien à redire cette fois si ce n’est qu’il gâte la PERSPECTIVE de mes BIBELOTS et qu’il ferait beaucoup mieux vu à DISTANCE dans VOTRE CAVERNE. [illis.] à cela je [illis.] à répondre si non qu’à fermer mes portes à triple et à quadruple tour, de veiller et de garder mes armes….a [illis .] jusqu’à la gueule. C’est ce que je ferai et bien pire encore si vous me poussez à bout. Sur ce je vous crie : passez au large ou je vous brûle . Ah ! mais telb est mon style [illis.].

J.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 237
Transcription de Chantal Brière

a) Quatre points de suspension courent jusqu’au bout de la ligne.
b) « telle ».

Notes

[1« Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie », dit sœur Anne dans Barbe-Bleue.

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