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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 25 décembre 1857, vendredi soir, [4 ?] h.

Avant que le jour s’éteigne tout à fait, mon petit homme, je veux te dire que je t’aime malgré la triste journée que tu me fais aujourd’hui où je t’ai à peine vu [trois  ?] minutes en deux fois. Je sais bien que je passerai la soirée avec toi mais nous nous n’en serons peut-être pas plus ensemble pour cela, AU CONTRAIRE, car l’entourage sera plus ou moins sympathique, mais dans tous les cas plus gênant pour moi. Il est vrai que tu veux me reprendre MES ROCAILLES ce qui est un [illis.] à n’en pas vouloir d’autre, je le sais. Malheureusement je ne suis pas une Juju qui donne ses ROCAILLES avec cette facilité, ce qui rend la chose moins gaie. Voime, voime, viens [ illis.] et tu verras [à quelle HUÎTRE tu auras à faire ?]. En attendant tu fais ton ménage, à ce qu’il paraît, et tu secouesa la noble poussière qui ternissait les brillantes couleurs de ton paletot gris. Pendant que tes nombreuses servardes font le christmas [à de preux  ? artilleurs  ?], ce qui ne les empêche pas de se plaindre jusqu’à terre de la fatigue et de la dureté de leur service. Oh ! [hélas ! ?] baisez-moi avant que je ne couche mes poules et tâchez de venir avant 6 heures si vous pouvez.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 235
Transcription de Chantal Brière

a) « secoue ».

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