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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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11 juillet [1838], mercredi matin, 10 h. ½

Bonjour mon pauvre petit bien-aimé. Comment vas-tu mon amour ? Je ne te vois pas. Tu travailles pour toi et encore plus pour moi et la nuit, ce qui me désespère, pauvre adoré. C’est bien vrai que tu es toujours le meilleur et le plus généreux des hommes. Aussi, je t’aime en conséquence. Jour mon petit o. Je ne vous ferai pas de vignettes aujourd’hui parce que vous ne les appréciez pas assez. Pourrons-nous aller chercher Claire ce soir ? Ce serait à désirer pour ne pas la laisser [illis.] en tête-à-tête avec la bonne, chose toujours peu convenable et dangereuse vu la disposition particulière de la langue de Claire. Mais que cela ne te tourmente pas mon adoré. Si tu es trop occupé, eh bien, ce sera pour un autre jour. Avant tout ton repos quand tu travailles et puis, mon petit homme, j’aime mieux rester chez moi pendant quelques jours et ne sortir que lorsque tu pourrais rester avec moi. Et MEAUX ? Oh ! mon Dieu, quelle joie ce sera pour moi le matin du départ ! et quelle tristesse le soir du retour mais aussi toujours de l’amour pour toi.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16335, f. 41-42
Transcription de Sandra Glatigny assistée de Gérard Pouchain


11 juillet [1838], mercredi soir, 5 h.

Mon petit bien-aimé, est-ce que tu ne viendras pas un peu ? Je t’aime trop et je suis si impatiente de te voir que tu serais MENIN bon si tu voulais venir un petit [illis.]. J’ai fait raccommoder mes porcelaines tout à l’heure. J’ai regretté de n’avoir pas ton couvercle pour le donner en même temps. Le petit pot de SAMBRE est très bien raccommodéa. Il n’y paraît plus du tout et vous ne l’aurez pas. Je vous en donne le portrait pour faire mourir de jalousie. Je suis féroce, c’est mon genre à moi. J’aurais bien voulu que nous puissions aller chercher Claire, ce soir. Cette pauvre petite, cela lui aurait fait plaisir et à moi aussi car, après toi, c’est ce que j’aime le plus au monde. Soir pa soir man, pensez un peu à votre pauvre toucan qui toucane depuis le matin jusqu’au soir. En attendant, j’avais raccommodé votre gant avant de déjeuner. J’espérais que vous viendriez le prendre tout de suite mais il paraît que nous n’êtes point carthaginois puisque vous ne craigniez pas les ROMAINS. Voime, voime, Juju a beaucoup d’espritb, c’est le chat. Je t’adore, toi, Toto.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16335, f. 43-44
Transcription de Sandra Glatigny assistée de Gérard Pouchain

a) Dessin de pot de chambre :

© Bibliothèque Nationale de France


b) Dessin de chat :

© Bibliothèque Nationale de France
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