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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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GUIZOT François

GUIZOT François (1787-1874) : Homme politique et historien. Élevé dans une famille protestante (il restera jusqu’à la fin fidèle à cette religion), Guizot s’intéresse d’abord au journalisme (il collabore au journal Le Globe), à la littérature et à l’histoire. Il devient même titulaire de la chaire d’histoire moderne à la Sorbonne en 1812. Il publie en 1821 son Histoire des origines du gouvernement représentatif et republie chez Ladvocat la traduction de Shakespeare par Ladvocat, dont le tome est introduit par sa « Vie de Shakespeare », dont de nombreuses idées seront reprises par Hugo dans la préface de Cromwell. Sous l’égide de Royer-Collard, il débute sa carrière politique en 1814. Partisan d’une monarchie constitutionnelle, il s’oppose aux Ultraroyalistes, ce qui lui vaut plusieurs disgrâces. Aussi prend-il son plein essor à l’avènement de la Monarchie de juillet, régime qui correspond le mieux à ses idéaux : contre toutes les oppositions, il s’en fait l’ardent défenseur et le fidèle serviteur. Après un bref passage au Ministère de l’Intérieur (1830), il imprime d’abord sa marque au Ministère de l’Instruction publique (1832-1836 et 1836-1837). Il fait notamment promulguer l’importante « Loi Guizot » (28 juin 1833) sur la liberté et l’organisation de l’enseignement primaire, loi qui stipule que chaque commune doit entretenir une école (mais pas forcément laïque), chaque ville de plus de 6000 habitants une école primaire supérieure et chaque département une Ecole Normale. D’autre part, Guizot favorise le développement de grandes Institutions culturelles comme les Académies et la Commission des monuments historiques. Ministre des Affaires étrangères en 1840 et, dans les faits, chef du gouvernement (ce qu’il n’est formellement qu’en 1847-1848), il défend l’entente cordiale avec l’Angleterre. En politique intérieure, ce conservateur développe une action favorable à la grande bourgeoisie d’affaires, résumée dans le fameux conseil : « Enrichissez-vous par le travail et par l’épargne ! » Ne mesurant pas l’importance du mouvement réformiste, il s’oppose à la campagne des banquets qui, débutée durant l’hiver 1847-1848, est l’élément déclencheur de la Révolution de 1848. Sa démission en 1848 marque, dans la pratique, la fin de sa carrière politique. Malgré plusieurs tentatives infructueuses, il n’y joue plus de rôle majeur et revient à ses travaux intellectuels, notamment dans le domaine de l’histoire.

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