Jeudi, 3 h. 10 m. après midi
Je suis toujours fort triste. Je me serais abstenue de t’écrire dans la crainte de t’importuner de mes plaintes, si tu ne m’avais laissé entrevoir le désir que je t’écrive. Dorénavant, si tu veux être sûr de l’emploi de mon temps, tu m’imposerasa telle occupation que tu voudras, je m’emploierai consciencieusementb à remplir tout le temps que je serai séparée de toi par un travail quelconque.
Mais je désire que les affections de ma vie ne soient plus un prétexte contre l’oisiveté que tu crains pour moi [dans ?] ma solitude.
Juliette
BnF, Mss, NAF 16323, f. 121-122
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
a) « imposera ».
b) « concieusement ».