Mardi soir, 8 h.
Je ne peux que te dire toujours la même chose : je t’aime. Les variantes, c’est toi qui me les donne, triste ou gaie, confiante ou inquiète, heureuse ou malheureuse. Toutes ces nuances, c’est toi qui les faisa. Moi, je ne sais que t’aimer, t’aimer et toujours t’aimer.
Si tu viens ce soir de bonne heure, je serai mille fois heureuse et je ne souffrirai plus. Si tu viens tard, je serai triste et malade.
Je ne suis pas plus maîtresse de l’un que de l’autre. Je ne vis que quand tu es là. C’est bien sûr.
Juliette
[Adresse]
À toi mon Toto
BnF, Mss, NAF 16323, f. 119-120
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
a) « fait ».