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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 17 octobre [18]77, mercredi soir, 6 h. ¾

J’ai bien de la peine, mon grand bien-aimé, à remmailler ma pauvre petite restitus aux mille riens de la journée d’aujourd’hui. D’un autre côté mes pattes de mouches se sentent humiliées de rester les quatre fers en l’air et veulent absolument que je les laisse courir après ton cœur au risque de revenir bredouilles. Ma foi, je ne leur résiste pas et même je suis de la partie, ce qui est bien téméraire de ma part.
J’ai, entre temps, comme disent les Belgiquois, remis ton reçu à l’envoyé d’Hetzel et j’avais, selon ton désir, cherché, partout où ils auraient pu être si je les avais, tes titres italiens. Ces recherches n’ont abouti qu’à me prouver une fois de plus que ces titres ne m’ont jamais été confiés et j’espère que tu les retrouveras chez toi là-haut quand tu te donneras la peine de les chercher sérieusement. Il est impossible que ces titres aient été pris. Donc tu dois les avoir. Tu les as et tu les retrouveras, voilà ma certitude. En attendant, je voudrais être aussi sûre de retrouver ton cœur fidèle comme le mien, m’aimant comme je t’aime et pour l’éternité.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 282
Transcription de Guy Rosa

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