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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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15 mai 1842

15 mai [1842], dimanche matin, 10 h. ¼

Bonjour mon cher adoré, bonjour mon pauvre être ravissant, bonjour, bonjour. J’ai épuisé tous les noms d’amour possibles et mon amour est plus grand que jamais. Je ne peux donc que les recommencer tous les uns après les autres jusqu’à la consommation des siècles. Je t’aime je t’aime mon Victor bien-aimé entends-tu bien je t’aime, je t’aime, je t’aime. J’ai rêvé de toi et de ta famille toute la nuit. Je voudrais assister à la première communion de Dédé mais je sais que ça n’est pas possible et dès lors j’y renonce avec un gros soupir de regret. Pauvre petite fille, pauvre petit ange, sois bénie et aimée c’est la prière que je fais pour toi et pour tous les tiens tous les jours. Ma Clarinette est à la messe. Quand elle reviendra je lui mettrai sa belle robe. En attendant je vais faire ta tisane et puis je m’habillerai et je me ferai belle Victor !!! … enfin je me ferai propre, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. C’est égal il faut m’aimer tout de même et n’aimer que moi ou je mourrai. C’est bien bien vrai mon adoré que j’ai besoin de ton amour pour vivre, je le sens plus que jamais. Ce jour où tu ne m’aimeras ou que tu m’aimeras moins je me tuerai. Mais moi mon amour aime-moi. Je t’adore.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16349, f. 43-44
Transcription de Ophélie Marien assistée de Florence Naugrette

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