Guernesey, 16 juillet, [18]70, samedi, [illis.] h. ½ du soir
Cher bien-aimé, je ne veux pas quitter la maison sans laisser derrière moi la preuve que je t’aime, que je te vénère, que je t’admire et que je t’adore. Ma journée a été bien laborieuse aujourd’hui mais je ne m’en plains pas puisque c’est pour ton service. Demain, dimanche, j’aurai peut-être un peu plus de loisir que je te consacrerai dès en me levant. Ma pauvre Suzanne a été bien souffrante toute la journée mais cela va un peu mieux ce soir, ce qui me tranquillise. Je viens de voir rentrer Mmes Charles [1] et Chenay en voiture, de retour de leurs visites probablement, ce qui me donne le temps d’achever mon gribouillis sans être en retard. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime.
BnF, Mss, NAF 16391, f. 193
Transcription de Anne-Estelle Baco assistée de Florence Naugrette