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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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7 octobre [1836], vendredi après-midi, 3 h. ¼

Mon cher bien-aimé, je t’aime de toute mon âme. Je voudrais que tu sois heureux, que tu n’aies rien qui te contrarie. Il s’en faut bien que ce désir là soit accompli avec toutes les basses tracasseries qu’on te jette dans les jambes, il faut tâcher de les enjamber d’un coup, mon grand Toto, afin que nous puissions t’admirer à notre aise sur une belle scène toute neuve [1]. J’espère que tu auras fait quelque tentative pour savoir et pour décider quelque chose à ce sujet et je voudrais déjà t’avoir revu pour baiser ta belle figure satisfaite, ou pour baiser vos pieds mon JUPITER dans le cas où votre sourcil serait froncé.
Je t’aime mon Victor adoré. Je t’aime.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16328, f. 16-17
Transcription de Claudia Cardona assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Hugo et Dumas font à cette époque des démarches auprès du ministère et de la famille royale pour obtenir un théâtre où jouer le répertoire romantique. Ces démarches aboutiront en 1838, avec l’octroi du Théâtre de la Renaissances, qui sera inauguré avec Ruy Blas.

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