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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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6 août 1868

Bruxelles, 6 août [18]68, jeudi, 3 h. après midi

J’ai trouvé au saut du lit tout mon monde attendant patiemment mon réveil qui, contrairement à mes habitudes, s’est fait attendre jusqu’à près de neuf heures ce matin. Cela t’explique, mon cher bien-aimé, l’heure anormale de ma restitus. Mais qu’importe que mon gribouillis soit en retard puisque mon cœur est toujours en avance. Ce n’est pas à [six  ?] heures, ni à midi, ni à minuit que je t’aime, c’est toujours, toujours, toujours. Je t’adore autant que tu es grand, autant que tu es sublime, autant que tu es bon, c’est-à-dire avec ma pensée, avec mon cœur, avec mon âme.
J’ai trouvé en mon neveu et en ma nièce [1] un bon petit ménage bien honnête, bien modeste, bien simple, bien uni sans aucune prétention, aucune outrecuidance, aucune indiscrétion. Ils sont attendus à Weimar samedi et ils veulent repartir demain matin et je me fais scrupule de les retenir plus longtemps. Ma petite nièce est un enfant très gâté, c’est-à-dire très gentil, et tout cela demande à mettre [illis.] à tes pieds.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 215
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Juliette avait proposé à son neveu, sa femme et leur fille de venir lui rendre visite à Bruxelles dans sa lettre du 31 juillet 1868. Louis Koch lui annonce leur venue pour le jeudi 6 août 1868, dans une lettre du mardi 4 août.

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