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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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AUNET Léonie d’

AUNET Léonie d’ (1820-1879) : épouse du peintre François-Thérèse Biard depuis 1840, elle est également la première femme a avoir exploré le Spitzberg déguisée en homme (lors d’une expédition scientifique à laquelle elle participe en 1839, avec son mari). En 1841, elle fréquente le salon de Fortunée Hamelin où elle rencontre Victor Hugo. Elle entame une liaison avec le poète en 1843 ou 1844. Son fils Georges Biard naît le 24 août 1844. Le 5 juillet 1845, les deux amants sont pris en flagrant délit d’adultère dans un hôtel du passage Saint-Roch. Victor Hugo, en qualité de pair de France, ne peut être inquiété. Léonie Biard, elle, est d’abord conduite à la prison de Saint-Lazare avant d’être condamnée à l’emprisonnement en maison de correction. Début septembre 1845, elle est transférée au couvent des Augustines, où elle restera six mois, avant de reprendre une vie mondaine. Séparée de corps d’avec son mari, elle commence à se plaindre à Hugo de sa situation de maîtresse non officielle. En 1849, Hugo la retient de faire une « mauvaise action » contre Juliette Drouet, dont elle est jalouse, puisque Hugo refuse de l’informer de son infortune. Elle continue à faire vainement pression sur son amant pour qu’il quitte Juliette. En désespoir de cause, elle adresse à cette dernière, le 28 juin 1851, le paquet des lettres que Hugo lui a écrites depuis sept ans. Juliette Drouet, terrassée par la révélation de cette liaison, laisse Hugo libre de son choix. Le zèle dont Juliette témoigne pour sauver Hugo après le coup d’Etat du 2 décembre 1851 contribue à les rapprocher, et à éloigner définitivement Léonie (qui pourtant continue de se manifester même après le départ en exil) de Hugo. Adèle Hugo la dissuade de la rejoindre à Bruxelles en janvier 1852. En août 1852 La Revue de Paris publie Voyage d’une femme au pôle arctique, fragment du Voyage au Spitzberg de Léonie d’Aunet, qui paraîtra en volume en 1855. En 1864, apprenant qu’elle est dans la gêne, Hugo lui adresse un secours, et en 1869, lui offre un exemplaire dédicacé de L’Homme qui rit. Elle meurt le 21 mars 1879.

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