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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 6 juillet [18]79, dimanche matin, 8 heures.

Cher bien-aimé, je craignais que ta nuit ne se ressentît de ta petite débauche aérienne de la journée [1] mais Mariette me dit que tu as eu le même sommeil intermittent d’habitude, ce qui ne m’étonne pas, le ciel étant ton élément naturel, tu t’y trouves comme le poisson dans l’eau. Il n’en esta pas de même de moi, pauvre bête terrestre, qui ai bien de la peine à me tenir sur mes pattes ici-bas. Bien loin, cependant, de renoncer à te suivre dans l’espace, je compte recommencer et continuer l’expérience d’hier chaque fois qu’il te plaira de t’envoler n’importe où n’importe comment car je sens que mon amour a la même envergure que ton génie et mon âme prendra ses ailes de sept lieues pour t’accompagner dans l’infini le jour où tu voudras l’explorer. C’est bien entendu et bien convenu entre nous, n’est-ce pas ?
Pelleport t’a écrit une bien longue, bien charmante et bien tendre lettre de chez Garibaldi où il est encore en villégiature. Je te la lirai pendant ton déjeuner. Lesclide vient de venir, je lui ai donné le paquet de lettres de la semaine à trier et je l’ai prié de répondre de ta part à Mme 
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « n’est ».

Notes

[1La veille, Victor Hugo et Juliette sont montés dans un ballon captif au-dessus des Tuileries.

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