Guernesey, 30 juin [18]63, mardi matin, 8 h. ½
Bonjour, mon grand petit homme, bonjour, et bonheur si tu as passé une bonne nuit comme je l’espère. Quant à moi j’ai dormi comme un sabot et j’ai déjà installé Marie Turpin à sa besogne [illis.] est achetée et [illis.] 49 fr. 50 c. que je vais envoyer payer par Suzanne tout à l’heure afin de n’avoir pas de comptes [illis.] moins [illis.] mieux me servir de l’argent de Suzanne tant qu’elle en aura. Gore était aussi à l’ouvrage à sept heures, je le sais parce que j’ai envoyé cette même Suzanne cherchera les stores exprès à l’heure juste pour me rendre [plusieurs mots illisibles]. Voilà [plusieurs mots illisibles] le récit [plusieurs mots illisibles] que fait ton caporal. Mets ça dans ton journal. À propos de [illis.] il m’est impossible [plusieurs mots illisibles] le temps [plusieurs mots illisibles]. Je le regrette d’autant plus que le livre de [illis.] les rend tous très intéressants [illis.] moment-ci ma [illis.] choses sur les bras pour songer à prendre le moindre plaisir [illis.] de toi ce matin. Je me hâte de gribouiller ma restitus pour envoyer Suzanne le plus tôt possible au marché dans l’intérêt de ta [illis.] ce soir. [Ne t’étonne pas ?] [illis.] elle est encore [illis.] plus décousue et barbouillée [illis.] que de coutume. Tout ça d’ailleurs n’est rien car je t’aime correctement et avec toutes les splendeurs de mon âme. Si ce n’est pas assez vous n’avez qu’à me le dire et nous verrons à dégainer un autre style. En attendant, je vous fiche mon billet, meilleur que celui de la Châtre [1] que je vous aime à feu [et à sang] et que je [illis.] Pater jusqu’à Amen.
BnF, Mss, NAF 16384, f. 172
Transcription de Gérard Pouchain
a) « cherché ».