Paris, 2 avril [18]72, mardi matin, 7 h.
Ne te réveille pas, mon cher bien-aimé, car j’espère que tu dors encore. Mon âme envoie à ton âme toutes sortes de tendresses mystérieuses et tendres qui n’ont pas besoin de la parole ni de l’ouïe pour être entendues et comprises.
Je n’enverrai savoir de tes nouvelles et de celles de tes petits enfants et de Mariette que plus tard. D’ici là je prépare ton linge de lit que Mariette te portera quand elle ira faire ta chambre. En même temps elle te priera de ma part de m’envoyer à copier. Aujourd’hui à défaut de soleil je compte sur tes rayons pour réjouir mon cœur.
Mais je t’adore à millions de milliardsa..
BnF, Mss, NAF 16393, f. 89
Transcription de Guy Rosa
a) Cette phrase, mal raccordée à ce qui précède, est écrite dans la marge du premier recto alors qu’il restait assez de place pour l’inscrire au premier verso. La lettre ne comporte que deux pages au lieu des quatre habituelles. Il est probable que le manuscrit comporte une lacune.