Guernesey, 7 oct[obre 18]78, lundi matin, 6 h.
Hélas, mon grand bien-aimé, nous sommes trahis par le beau temps, lequel, évidemment, va déci[der] notre cher ami Paul Meurice et ses trois charmantes filles à partir ce matin [1]. Ça a beaua avoir été prévu hier soir, je n’en suis pas moins désappointéeb et je sens que tu le seras autant que moi, ce qui ne diminue pas mon regret, au contraire. Heureusement que nous le retrouverons bientôt à Paris [2] où son incomparable dévouement te prépare une vie douce, tranquille, nécessaire à ta santé et à ta gloire, et tout à fait rassurante pour ta famille, pour tes amis et pour moi qui s[uis ?] tout cela à la fois par l[e ?] cœur et par l’âme. Je vais envoyer tout à l’heure savoir comment tu as passé la nuit et ce qu’ils ont décidé quant à leur départ aujourd’hui. En attendant, je t’envoie dans un sourire et dans un baiser toutes mes tendresses et toute mon adoration. Sois béni.
Monsieur
Victor Hugo
Hauteville House
Syracuse
Transcription de Gérard Pouchain
[Barnett et Pouchain]
a) « Ça beau ».
b) « désapointée ».