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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 5 décembre 1860, mercredi soir, 8 h.

Tu vois à quoi se passe ma journée, mon cher adoré, et tu ne m’en veux pas d’attendre jusqu’au soir pour te donner ma chère petite restitus. Dès que mon beau chinois sera placé [1] et que tout sera rentré dans l’ordre, ce sera au saut du lit que je te donnerai mon cœur absolument comme autrefois. Jusque là, il faut que je finisse mes nettoyagesa et que j’arrange mes bibelots avec ton aide et d’une façon définitive. Je serai vraiment bien heureuse et bien tranquille si je peux parvenir à avoir dans ma chambre sous mes yeux et dans ma main tous tes précieux manuscrits dispersés à tous les étages de ma maison. C’est pourquoi j’insiste tant pour que ton beau meuble soit placé dans ma chambre. Si tu peux parvenir à l’y loger d’une manière digne de lui, sans nuire aux autres meubles, ce sera charmant et je n’aurai plus rien à désirer de ce côté-là. Car cela ne m’empêche pas de désirer d’être aiméeb de plus en plus de toi comme je fais moi-même en t’aimant chaque jour davantage.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 313
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette
[Souchon]

a) « netoyages ».
b) « aimé ».

Notes

[1Hugo a offert à Juliette un cabinet chinois.

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