DEROIN Jeanne (1805-1894) : Militante féministe. Ouvrière lingère, elle s’instruit en autodidacte et devient institutrice. Épouse d’un saint-simonien, elle refuse d’adopter son nom et garde son nom de naissance. Elle revendique l’égalité homme-femme au nom des valeurs chrétiennes (notamment le rôle déterminant de la mère dans l’éducation des enfants). En 1849, elle présente sa candidature aux élections législatives du 13 mai, et ne manque pas d’ajouter l’adjectif « masculin » après l’expression « suffrage universel », pour marquer l’injustice de ce système. Exilée après le coup d’État du 2 décembre 1851, elle se réfugie en Angleterre.