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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 26 juillet [1880], lundi matin, 8 h.

Dors, mon grand bien-aimé, et que la pluie de ce matin te soit légère autant qu’elle me pèse et qu’elle m’endolorit. J’ai passé encore une mauvaise nuit à force de gagner sur la quantité. Je sens que j’y perds tout ce qui me reste de vie. « Tant va la cruche à l’eau qu’elle finit par se casser » et il y a si longtemps que la mienne est fêlée que je m’étonne qu’elle dure encore. Le dépouillement des lettres n’a pas été long ce matin et, à l’exception de celle de Jean Aicard, ce ne sont que demandes de secours de tous chiffres et de tous genres. Tu es, forcément, obligé de renoncer à des charités si multiples et si incessantes car il n’y a pas de bourse, quelque bien remplie et quelque large ouverte qu’elle soit, qui puisse secourir tous les besogneux. Quant à moi, mon cher Crésus, je ne te demande que l’aumône de ton cœur tout entier (excusez du peu) en échange du mien qui t’aime.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16401, f. 202
Transcription d’Emma Antraygues et Claire Josselin

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