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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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28 février 1860

Guernesey, 28 février 1860, mardi matin, 7 h. ¾

Bonjour, mon cher bien-aimé. Bonjour, comment vas-tu ce matin ? As-tu passé une bonne nuit ? Je crains que tu n’aies eu bien froid en sortant de chez Kesler ? J’y pensais chaque fois que je me réveillais et j’aurais voulu pouvoir aller m’en informer tout de suite pour te réchauffer et te dorlotera si tu en avais besoin. J’espère que mes craintes ne sont pas fondées et que tu as bien dormi mon cher petit homme et que tu es très content. Nous avons joliment bien fait de profiter de notre chère petite promenade hier, car il n’est pas probable que nous puissions le faire aujourd’hui. Du reste ce temps défavorable pour nos petites excursions sur la montagne l’est davantage pour vos hôtes jersiais qui ne seront pas fâchés du prétexte de la tempête pour rester plus longtempsb parmi vous, y compris ce pauvre Bénézit qui n’est peut-être pas fâché non plus de se distraire un peu de sa profonde misère en prolongeant le plus possible le bonheur d’être près de toi car je crois qu’il t’aime presque autant qu’il t’admire. Comment ne pas t’aimer, mon ineffable adoré, quandc on te connaît et qu’on t’approche. Pour moi j’éprouve la même irrésistible attraction de l’amour et de l’admiration, chaque fois que je te vois, que le premier jour où [illis.] tout mon être [plusieurs mots illisibles].

Juliette

BnF, Mss, NAF 16381, f. 37
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « dorlotter ».
b) « long-temps ».
c) « quant ».

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