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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 septembre [1859], mardi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon bien-aimé, bonjour avec toutes les tendresses, tous les respects et toutes les admirations de mon âme, bonjour. Tu as déjà ouvert et refermé ta fenêtre, mon cher petit frileux, et tu as bien fait car le froid pince au vif ce matin. Hélas ! voici l’hiver qui montre le bout de son nez. J’y pense avec tristesse et avec inquiétude pour toi qui asa tant besoin de soleil et de promenade pour être heureux et pour te bien porter. Encore, si nous avions parmi nous le bon docteur [1] si attentif et si affectueux dans sa sollicitude pour toi, je serais moins tourmentée. Mais te sentir livré à tous les hasards de la mauvaise saison sans un gardien attentif et vigilant auprès de toi, voilà ce qui me tourmente et ce qui me rend malheureuse d’avance. Cher adoré, ne fais pas d’imprudence d’aucune sorte. Prends bien soin de ta chère santé qui est ma vie même. Aie pitié de toi et de moi, je t’en supplie à mains jointes et à deux genoux.

Juliette.

Bnf, Mss, NAF 16380, f. 203
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « a ».

Notes

[1Le docteur Terrier a décidé de rentrer en France après l’amnistie prononcée par Napoléon III. (O. C. de Victor Hugo, Carnets de Guernesey, Correspondances, tome X, Jean Massin, p. 1314).

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