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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 18 septembre [18]77, mardi matin, 10 h.

Tu ferais peut-être bien, mon cher bien-aimé, d’user du papier [1] qu’on t’a indiqué pour hâter la fin de ton rhume. Inutile d’attendre l’invasion de la gorge et des bronches pour user d’un remède si facile et tout à fait inoffensif pour l’état général de la santé. Je vais aller te rappeler ta corvée : la réunion des trois gauches du Sénat tantôt. Jusqu’à présent, le citoyen Lockroy brille par son absence mais il est probable qu’il sera de retour d’ici à trois heures car il est d’ordinaire très exact pour ces choses-là.
Je pense aussi que ton cher Meurice ne peut guère tarder à revenir surtout avec le temps presque froid qu’il fait ici, et encore plus là-bas, à Veules. Tes chers petits eux-mêmes ne seront pas longtemps absents maintenant. En attendant, nous avons bien fait de nous payer une petite culotte [2] hier soir. C’est ce que nous pouvions faire de mieux dans notre abandon de tous ceux que nous aimons. Pour ma part, je t’en remercie de tout mon cœur qui t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 254
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Sans doute, sauf mauvaise lecture, du papier d’Arménie, réputé désinfectant.

[2Action de s’enivrer, état d’ivresse, festin.

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