Paris, 12 septembre [18]77, mercredi matin, 9 h.
Bonjour, mon grand petit homme, bonjour. Comment la nuit, comment la santé, comment l’amour, comment Tout ????? Moi je t’adore sur toute la ligne. Sans attendre ton avis, mon cher affairé, je viens d’écrire à Mendès et à Dierx de venir dîner ce soir avec nous pendant que nous avons deux places vacantes à la table [1]. Si j’ai mal fait, j’apporte ma tête. Attrapé ! J’ai reçu une très aimable lettre de Banville qui me prie d’attendre que les premières représentations de l’automne soient passées et sa belle-mère partie pour le recevoir à dîner avec sa femme et son fils. J’ai lu la lettre de Mme de Bonneval qui est très touchante et la note de son fils qui ne précise rien et pour cause, trop probablement. Je t’ai mis les deux derniers numéros de L’Événement de côté, tu feras bien de les lire à cause de Monselet qui mérite un bon point de toi. Moi, je mérite tout et bien autre chose encore parce que je t’admire encore plus qu’il le fait et parce que je t’adore.
BnF, Mss, NAF 16398, f. 248
Transcription de Guy Rosa