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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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THIERS Adolphe

THIERS Adolphe (1797-1877) : Homme politique et historien. Il a vingt-six ans quand paraît son Histoire de la Révolution française (1823). Il participe à la revue libérale Le Globe, fondée en 1824, et est l’un des fondateurs du National, en janvier 1830. Le mois suivant, il demande à Hugo une loge pour la première d’Hernani. Il devient ministre en 1832, et est élu à l’Académie française en 1833. Le 17 juillet de la même année, Hugo écrit sans le signer un article dans L’Europe littéraire relatant une querelle entre le ministre Thiers et les sculpteurs David d’Angers et Pradier. En 1834, ministre de l’Intérieur, Thiers interdit la reprise d’Antony de Dumas à la Comédie-Française. Le 15 juin 1834, Hugo demande en vain à Thiers que sa pension de 2000 F., à laquelle il a renoncé en décembre 1832 après l’interdiction du Roi s’amuse, soit versée à la jeune et pauvre poétesse Élisa Mercœur. De février à août 1836, ministère Thiers. Deuxième ministère Thiers de mars à octobre 1840, durant lequel Thiers obtient de la Chambre l’argent nécessaire au retour des cendres de Napoléon. En 1841, il fait partie des académiciens qui vote pour la candidature (victorieuse, cette fois) de Hugo. Durant la Seconde République, Hugo vote plusieurs fois contre Thiers (sur les affaires de Rome, sur l’assistance publique, sur les discussions préalables au vote des lois à la Chambre, sur le budget des cultes, sur l’abolition de la loi qui présupposait la bonne foi du maître en cas de litige avec un domestique…). En juillet 1851, après le discours de Victor Hugo contre la révision de la constitution, Thiers vote lui aussi contre cette révision. En 1862, il publie le dernier tome de son Histoire du Consulat et de l’Empire. Député sous l’Empire, il s’oppose vainement à la déclaration de guerre de 1870. Le 16 février 1871, Thiers est nommé chef du pouvoir exécutif, et mène le combat contre la Commune. Le 31 août 1871, il prend le titre de président de la République. Le 28 septembre 1871, Hugo lui écrit pour lui demander un entretien ; il est reçu le 1er octobre, et plaide la cause de Rochefort ; il obtient que ce dernier ne soit pas déporté, mais purge sa peine dans une forteresse en France. Le 23 mai 1873, Thiers démissionne de la présidence de la République. Le 26 janvier 1876, à la réunion des électeurs sénatoriaux, Hugo prend sur lui pour serrer la main de Thiers. Le 8 septembre 1877, les obsèques de Thiers tournent à la manifestation républicaine et antigouvernementale. Hugo y participe, et signe une déclaration d’hommage de la gauche du Sénat.

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